SAISON 2014



SOLOMAX 
MARDI 25 NOVEMBRE 2014
> 19H30 au GRIM

[RENCONTRE MUSICALE]

>+ d'infos sur le projet
> vidéo

Soirée co-produite par la Compagnie Nine Spirit et le gmem-CNCM-marseille
En partenariat avec le GRIM.

Avec Raphaël Imbert, saxophone, Directeur artistique de La Compagnie Nine Spirit
Et Benjamin Levy, réalisateur en informatique musicale.

"SolOmax" est la suite logique de la création musicale "OMax at Lomax" inscrite au répertoire de La Compagnie Nine Spirit, mais en version solo, ou plutôt dans un "duo triangulaire" un peu particulier.
En binôme avec Benjamin Lévy qui pilote la "machine", "SolOmax" est une performance innovatrice et radicalement improvisée qui révèle de nouvelles perspectives sur les racines de la musique improvisée et sur les règles de son exécution.
Raphaël Imbert
Le logiciel OMax analyse en temps réel le jeu d'un musicien, du point de vue de ses articulations mélodiques et sonores, et en construit un "modèle", libre de jouer à son tour ses propres variations. OMax peut fonctionner en mode automatique, mais il est encore plus intéressant de le contrôler. La personne qui l'oriente alors intervient de manière proprement musicale, en choisissant de le brider ou au contraire de lui lâcher la bride, de le focaliser sur un moment musical ou au contraire de le laisser voyager dans la mémoire de la performance. Benjamin Lévy. 

OMax at Lomax, un projet musical en mouvement…
«OMax at Lomax» est un projet qui marque la volonté des musiciens de La Compagnie Nine Spirit d’œuvrer, à la fois, dans le champ de la musique dite « acoustique » et dans celui des nouvelles technologies, dans un esprit proche de la musique de Sun Ra, où les racines populaires de la musique afro-américaines (Jazz-Blues-Folk), les musiques actuelles amplifiées (Rock, Pop) et les expérimentations électroacoustiques coexistent et se nourrissent ».

Genèse du projet par Raphaël Imbert, Directeur artistique de La Compagnie Nine Spirit
Les enjeux de création en musiques actuelles et improvisées sont aussi des enjeux de mémoires. Le fait d’imaginer quelque chose de nouveau est immédiatement assujetti à l’existence d’un patrimoine symbolique, l’acte d’improviser étant l’acte présent, donc bien établi entre passé et avenir, entre mémoire et imagination. Nous pourrions même affirmer que l’acte d’improviser est par définition indéfinissable cognitivement. Pourtant, les progrès techniques dans la modélisation de l’improvisation musicale sont proprement hallucinants, et la venue du logiciel OMax, créé et développé par l’Ircam à Paris, sous la direction de Gérard Assayag représente un événement majeur dans le paysage de la musique improvisée.
C’est en intégrant en tant que chercheur le projet ImproTech, financé par l’Agence Nationale de la Recherche, en partenariat avec le Laboratoire d’Anthropologie et d’Histoire de l’Institution de la Culture, l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, l’Ircam, le CNRS, que j’ai fait la connaissance d’OMax, de Gérard Assayag et de Benjamin Lévy. Recherchant les liens qu’établissaient les musiques improvisées avec les nouvelles technologies, ImproTech avait besoin d’éléments nouveaux concernant les traditions populaires de transmission et de création orales et improvisées.
Sous la direction de Jean Jamin et du LAHIC, je proposais une enquête de terrain dans le Sud des Etats-Unis, avec ma double-culture de musicien et de chercheur. Partenaire du projet, l’Ircam mettait en scène ce nouveau logiciel révolutionnaire en la personne de Gérard Assayag, et d’un doctorant particulièrement musicien, Benjamin Lévy. Les essais que j’ai effectués en public à l’EHESS au printemps 2010 étaient pour moi époustouflants ! Je jouais avec mon « reflet » musical, un autre moi, une image non déformante mais différente de ce que j’étais artistiquement. Rapidement, nous nous sommes entendus sur une suite évidente à donner à nos expériences, notamment d’un point de vue visuel, puisque OMax dessine à l’écran les contours de l’improvisation pour mieux en reconnaitre les répétitions, les structures et proposer de nouvelles.

OMax at Lomax est donc le titre de mon projet pour ImproTech, comme une rencontre improbable entre la sublime mathématique du logiciel de l’Ircam et les traditions ancestrales recueillies par le célèbre ethnomusicologue et militant Alan Lomax.
C’est aussi le titre de cette création de La Compagnie Nine Spirit avec le logiciel, la musique tentant de mettre en scène cette fusion entre improvisation avant-gardiste et rythmes traditionnels. La mémoire de notre musique se confronte à la mémoire de nos actes musicaux transformée par la curiosité d’OMax, pour une créativité sans complexe.
Enfin et pour la première fois, j’ai l’impression de pouvoir accéder à un savoir innovant technologiquement, et de pouvoir l’utiliser artistiquement. J’ai toujours été rétif à l’obligation « électronique » et « technique » dans ma musique, non pas par philosophie, mais par manque de rencontre bilatérale satisfaisante. Avec OMax, Benjamin Lévy et Gérard Assayag, j’ai enfin rencontré les personnes qui pouvaient développer une technique musicale innovante avec mon univers musical.
J’ai vraiment l’impression d’apprendre avec la machine ! Ce projet permet de rattraper le temps perdu pour moi dans le domaine de l’innovation technique musicale.

Développements
Partant du postulat qu’OMax est un outil d’exploration unique, mais aussi un moyen d’analyse et de mémoire qui porte un regard nouveau sur le langage improvisé, Raphaël Imbert et ses musiciens, avec la présence de Benjamin Lévy, Réalisateur en informatique musicale à l’Ircam, comme « OMaxiste », ont développé, depuis janvier 2011 et une première résidence de création à la Cité de la Musique de Marseille, le spectacle « OMax at Lomax », entre improvisations contemporaines et références aux racines de la musique américaine.
Une autre résidence s’est déroulée à Narbonne en juillet 2011 dans le cadre du festival « Musiques au présent » durant laquelle les artistes américains Sarah Quintana (chant, guitare) et Paul Elwood (banjo, chant) ont apporté une dimension « roots » au répertoire.
La même année, Le Ministère de la Culture et de la Communication – Direction Régionale des Affaires Culturelles P.A.C.A. a également apporté son soutien financier pour poursuivre le développement de ce programme musical qui a ainsi pu être montré dans des contextes extrêmement différents comme à Seconde Nature, espace d’Arts et territoires numériques d’Aix-en-Provence, à New York pour l’événement « IMPROTECH / PARIS / NEW YORK » grâce à un financement de l’Institut Français en mai 2012, au Festival Jazz des Cinq Continents à Marseille, à Jazz à Junas, aux Baux-de-Provence lors d’un bivouac des TransHumances de Marseille – Provence 2013, Capitale européenne de la Culture, ou encore aux{Rencontres} Inattendues de Tournai en Belgique en août 2013.
La plupart de ces événements a été accompagnée de conférences, rencontres, ateliers qui ont pour but d’expliquer et de promouvoir cet acte musical.

INFOS PRATIQUES
EN ENTRÉE LIBRE (durée 1H environ)
RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS INDISPENSABLES (JAUGE LIMITÉE) AU GMEM :
04 96 20 60 16
LIEU : GRIM - 3 Impasse Montevideo 13006 Marseille

53, rue Grignan 13006 Marseille
Métro 1 : Vieux-port ou Estrangin-Préfectur53, rue Grignan 13006 Marseille